L’Atelier du Tranchet – Bottiers plus ultra

Avec Philippe de Paillette, dans le rôle d’organisateur et de régisseur, l’Atelier du Tranchet c’est avant tout Chistophe Corthay (dit Xtof) et Christophe Algans (dit Toulouz). Dire d’eux qu’ils sont artisans bottiers est tout à fait exact. Et voila déjà qui, en ce début de XXIème siècle, les classe dans une catégorie à part. Celle des compagnons. Ceux dont l’expérience, le niveau d’excellence, de maîtrise, et de passion aussi, ont placé hors du temps et des contingences. Ceux qui ont mérité d’être les derniers représentants d’une profession qui ne se justifie plus, si ce n’est justement par son exception.

Les vrais maîtres bottiers sont rares. S’offrir leurs services est un privilège pour lequel certains n’hésitent pas à parcourir la moitié de la planète. Mais dans le cas de l’Atelier du Tranchet le voyage prend une dimension qui dépasse la  »simple » confection de souliers parfaitement sur-mesure.

 

 

On peut, bien-sûr, y venir chercher l’artisan d’élite, pour communier au culte de la préservation de l’excellence et des savoir-faire ancestraux. Mieux vaut alors que ce soit sans dogmatisme, et sans esprit d’intégrisme. Le respect de la tradition et de l’enseignement des maîtres ne sont pas ici une fin en soi, mais un tremplin. Celui qui permet à l’artisan de se révéler Artiste, et à son chef-d’œuvre d’atteindre au rang d’œuvre tout court.

Cet atelier n’est pas comme les autres, aussi rares soient-ils. S’y rendre n’a rien d’anodin.

Que les pieds timorés, pingres ou compassés passent leur chemin…… Il faut être un peu aventurier, flamboyant ou poète, de préférence à tendance rock and roll, pour être intronisé dans cet univers underground bien au-delà du luxe.

On comprendra alors ce que sont des  »Artistes-Artisans bottiers » qui travaillent le cuir dans toutes ses dimensions, depuis les souliers d’auteurs jusqu’aux arts figuratifs, comme en témoignent leurs  »sakura » qui, à eux seuls, justifient le détour.

 

 

Il y a peu de chances que l’on découvre par hasard l’Atelier du Tranchet. D’abord parce qu’il faut le trouver, dans le grand nord de la capitale, en frise d’un Paris qui, même s’il bouge enfin ses lignes, est encore bien en marge des sentiers battus. Ensuite parce qu’il faut en avoir entendu l’appel, et y avoir été sensible. De fait, on y entre seulement en poussant du pied les idées préconçues, et ce n’est qu’à ce prix que l’on pourra apprécier la personnalité des formes, les patines, les couleurs, et jusqu’à ce qui se passe sous le soulier. Ceux qui apprécient les montres savent qu’il faut savoir retourner un garde temps pour en découvrir l’élégance technique ou la poésie mécanique.

Ceux-là comprendront que c’est aussi, parfois, en le retournant, qu’un soulier révèle son caractère de  »chef d’œuvre à complication ».

Box, Python, Croco, ce qu’il y a de plus beau prend ici une autre dimension, et livre un nouveau message, fort, moderne, à la fois extrême et extrêmement équilibré. Une preuve de plus que le meilleur Rock n’roll est celui qui maîtrise ses classiques.

Et c’est bien le cas des hommes du Tranchet. Ils maîtrisent leurs classiques.

Pour preuve: Darkvador, le nom de leur univers de grande mesure.

Pour preuve encore: leur réinterprétation de cette tradition du compagnonnage qui voulait que chaque chef-d’œuvre soit accompagné de sa miniature, parfaitement reproduite à l’échelle.

 

 

Tout cela témoigne d’une démarche, aussi éminemment artisanale qu’artistique, et en justifie une autre: celle de leurs clients, aventuriers, chasseurs d’exceptionnel et désireux de s’affranchir des codes. Les hommes du Tranchet se qualifient eux-mêmes de Dandies de grand chemin. Partager leur démarche et leur passer commande c’est assurément assumer une démarche de dandy, mais de dandy moderne alors, sans affectation ni faux semblants, sans singerie néo-romantique, mais avec au contraire une vraie personnalité, autour de laquelle, summum du luxe, se nouera une vraie rencontre.

S‘il devait y avoir une compétition pour désigner le secret le mieux gardé de Paris, et le repaire d’initiés le plus précieux, l’Atelier du Tranchet ferait sans doute un candidat redoutable.

 

 

Ah oui, une dernière chose….. si vous passez par le 128 Bd Mac-Donalds, à pied ou en vélo, dites que vous venez de la part de la Maison Tamboite et dites que vous aimez Pauline…. ils comprendront.

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